GEORGE, Susan, La Pensée Enchainée – Comment les droits laique et religieux se sonst amparés de l’ Amérique, Paris, Fayard, 2007,
« Je veux montrer qu’un glissement tellurique de la pensée américaine venu de droite est à l’ oeuvre depuis au moins les annéss 1970, que ses maîtres spirituels ont acquis un pouvoir important et durable que leur permet d’ influer sur la politique ; que ce nouveau systeme de pensée, tant laique que réligieux, a peu de chances de changer simplement parce qu’ un parti, ou un président est au pouvoir plutôt qu’ un autre. (...) Cette culture a été patiemment construite; elle a penetré toutes les couches de la societé américaine, depuis la classe dirigeante jusqu’ aux échelons les plus bas, et elle n’ est pas remise en question car ses prémisses sont habituelmment tacites. Celles-ci ont néaumoins conduit à um déplacement sensible du centre de gravité de la politique américaine vers la droite, cette culture repose pour un grande part sur des mensonges (sublinhado da autora) (pág. 10).
«Aujoud’hui, même le monde des années 1970, sans parler de celui des anées 1950, est à peine reconaissable. La question que je me pose (...) est la suivante: será-t-il possible de revenir à une culture et à une politique américaine plus génereuses, même si elles seront certainement moins innocentes ? Ou bien les changements apportés par um demi-siècle de construction et de diffusion de l’ idéologie néo-liberal laique et réligieuses sont-ils permanents ?
Aujourd’hui les gagnants ramassent tout, les perdants rien. (...) Ceux qui dirigent le monde de la grande entreprise et de la finance n’ éprouve au fond, que du mépris pour les faibles. Loin d’ être des frères humains méritant notre aide, les pauvres ne méritent ce qu’ ils ont – c’est-à-dire très peu en vérité. Le gouvernement est heureux d’ observer les choses depuis le banc de touche pendant que les réalisations du mouvement des droits civiques sont battues en brèche. Les attitudes, comme l’ dramatiquement révelé l’ ouragon katrina aux yeux du monde, continueront à prévaloir tant que l’opinion publique ne réclame pas de changements. Or elle ne montre pour l’instant, que peu de signes de révolte, particulièrement la population pauvre elle-même.
Au fur et à mesure que progressent les inégalités, le resultat est la destruction de la cohésion social et de la solidarité. Lors du désastre de La Nouvelle-Orléans, les gouvernements étrangers ont été plus prompts à offrir leur aide que Washington. Pourquoi en effet se soucier des pauvres, principalment de Noirs, qui ne pouvaient pas s’ échapper? Eux aussi avaient ce qu’ils méritent. Des psychologues de l’ université de Princeton ont récemment utilisé la resonance magnétique pour mésurer la réponse du cerveau des étudiants à des photographies de personnes essuies de groupes sociaux variés. Le cortéx préfrontal émet normalment des signes en réponse à des « stimuli socialment signiicatifs ». Or les chercheurs ont été
Choqués de decouvrir que les photographies de personnes appartenant à des groupes socialment « extrêmes » comme les toxicomanes, ne provoquaient aucune réponse dans cette région, suggérant que ceux qui les visualisaientt les consideraient moins qu’ humains. « C’est exactement la même chose avec les sans-abri et les mendiants dans les rues, explique (un psychologue):Les gens les considèrent comme des tas d’ ordures (*)».
*Il y a cependant de l’ espoir. Il suffisait de poser une question quelconque à propos de la personne de la photographie, comme : «Quelle nourriture pensez-vous que ce mendiant aimerait ? » pour que la zone du cerveau se mette à emetre des signaux. (Voir Mark Buchanan, « Are we Bon Prejudiced" ?("Naisson-nous avec des préjugés ? ») New Scientist, 17 Mars 2007.
(Págs. 291/2)
“Bien qu’il existe encore sans aucune doute beaucoup d’ Américains classiques, bons et génereux, la grande majorité n’ ont pas la moindre idée de ce que font leur gouvernement et leurs grandes entreprises dans le pays, et encore moins dans le monde. (...) Les medias remplissent leur rôle, qui consiste, selon le critique des media Herbert Schiller, dans «la simplification jusqu’à la stupidité, à la mode américaine" (in Monde Diplomatique et The Guardian Weekly, aôut 1999). La plupart des gens tiennent leurs informations exclusivement de la télevision, où la frontière entre information et varietés est chaque jour plus ténue, ce qui a donné naissance a l’ affreux néologisme anglais infotainement (contaction d’ information et d’ entertainment, « divertissement »). Cinq ou six grandes entreprises taransnationales jouissent d’un quasi-monopole sur les programmes, et, pour elles, offrir aux Américains des analyses ne présente aucun interêt. Ce qu’elles ne contrôlent pas est sous la coupe des réseaux de diffusion televisée et radiophoniques confessionnels. Les Américains ne reçoivent presque jamais la moindre donnée culturel qui ne vienne pas de l’Amérique d’ elle même – c’est-à-dire des sources réligieuses ou des grandes entreprises. (...) En ce qui concerne les Lumières (...) le « créationnisme » est maintenant légalment enseigné dans de nombreux États afin de permettre en « équilibre » face au darwinisme et à l’ évolution, même s’il revêt parfois les habits de cette honteuse fausse science qu’est le « Dessein intelligente ». Le dédain des dirigeants pour la science fair du tort aux peuples et à la planète. (...) Le monde educatif est aussi infesté des charlatains réligieux ; dans les universités, la police néoconservative de la pensée menace des professeurs de renvoi et les condamne à une « neutralité » sans consistence.
La religion semble avoir de moins en moins de rapport avex le fait d’ aimer son prochain et de se comporter avex les autres comme on voudrait qu’ ils se comportent envers soi ; il s’ agit de plus en plus de se réjouir à l’ idée que son prochain sera réduit en chips quand le Christ reviendra, le pêcheur ne recevant que son dû. (...) Les mesures de contrôle social sont géneralment efficaces ; parmi elles, il y a le mantien derrière les barreaux de plus de deux millions de déclassés (...) des centaines de milliers d’ entre eux sont enfermés pour des délits non violents liés à la drogue. Le taux d’ incarceration en Amérique, 773 personnes par 100.000 est le plus fort du monde. En résume, l’ usine à idéologie et à inégalités produit des biens que la plupart des gens achetent sans même le savoir. Le prix est trop élevé et nous le payons tous. (págs. 293/5)
« Je veux montrer qu’un glissement tellurique de la pensée américaine venu de droite est à l’ oeuvre depuis au moins les annéss 1970, que ses maîtres spirituels ont acquis un pouvoir important et durable que leur permet d’ influer sur la politique ; que ce nouveau systeme de pensée, tant laique que réligieux, a peu de chances de changer simplement parce qu’ un parti, ou un président est au pouvoir plutôt qu’ un autre. (...) Cette culture a été patiemment construite; elle a penetré toutes les couches de la societé américaine, depuis la classe dirigeante jusqu’ aux échelons les plus bas, et elle n’ est pas remise en question car ses prémisses sont habituelmment tacites. Celles-ci ont néaumoins conduit à um déplacement sensible du centre de gravité de la politique américaine vers la droite, cette culture repose pour un grande part sur des mensonges (sublinhado da autora) (pág. 10).
«Aujoud’hui, même le monde des années 1970, sans parler de celui des anées 1950, est à peine reconaissable. La question que je me pose (...) est la suivante: será-t-il possible de revenir à une culture et à une politique américaine plus génereuses, même si elles seront certainement moins innocentes ? Ou bien les changements apportés par um demi-siècle de construction et de diffusion de l’ idéologie néo-liberal laique et réligieuses sont-ils permanents ?
Aujourd’hui les gagnants ramassent tout, les perdants rien. (...) Ceux qui dirigent le monde de la grande entreprise et de la finance n’ éprouve au fond, que du mépris pour les faibles. Loin d’ être des frères humains méritant notre aide, les pauvres ne méritent ce qu’ ils ont – c’est-à-dire très peu en vérité. Le gouvernement est heureux d’ observer les choses depuis le banc de touche pendant que les réalisations du mouvement des droits civiques sont battues en brèche. Les attitudes, comme l’ dramatiquement révelé l’ ouragon katrina aux yeux du monde, continueront à prévaloir tant que l’opinion publique ne réclame pas de changements. Or elle ne montre pour l’instant, que peu de signes de révolte, particulièrement la population pauvre elle-même.
Au fur et à mesure que progressent les inégalités, le resultat est la destruction de la cohésion social et de la solidarité. Lors du désastre de La Nouvelle-Orléans, les gouvernements étrangers ont été plus prompts à offrir leur aide que Washington. Pourquoi en effet se soucier des pauvres, principalment de Noirs, qui ne pouvaient pas s’ échapper? Eux aussi avaient ce qu’ils méritent. Des psychologues de l’ université de Princeton ont récemment utilisé la resonance magnétique pour mésurer la réponse du cerveau des étudiants à des photographies de personnes essuies de groupes sociaux variés. Le cortéx préfrontal émet normalment des signes en réponse à des « stimuli socialment signiicatifs ». Or les chercheurs ont été
Choqués de decouvrir que les photographies de personnes appartenant à des groupes socialment « extrêmes » comme les toxicomanes, ne provoquaient aucune réponse dans cette région, suggérant que ceux qui les visualisaientt les consideraient moins qu’ humains. « C’est exactement la même chose avec les sans-abri et les mendiants dans les rues, explique (un psychologue):Les gens les considèrent comme des tas d’ ordures (*)».
*Il y a cependant de l’ espoir. Il suffisait de poser une question quelconque à propos de la personne de la photographie, comme : «Quelle nourriture pensez-vous que ce mendiant aimerait ? » pour que la zone du cerveau se mette à emetre des signaux. (Voir Mark Buchanan, « Are we Bon Prejudiced" ?("Naisson-nous avec des préjugés ? ») New Scientist, 17 Mars 2007.
(Págs. 291/2)
“Bien qu’il existe encore sans aucune doute beaucoup d’ Américains classiques, bons et génereux, la grande majorité n’ ont pas la moindre idée de ce que font leur gouvernement et leurs grandes entreprises dans le pays, et encore moins dans le monde. (...) Les medias remplissent leur rôle, qui consiste, selon le critique des media Herbert Schiller, dans «la simplification jusqu’à la stupidité, à la mode américaine" (in Monde Diplomatique et The Guardian Weekly, aôut 1999). La plupart des gens tiennent leurs informations exclusivement de la télevision, où la frontière entre information et varietés est chaque jour plus ténue, ce qui a donné naissance a l’ affreux néologisme anglais infotainement (contaction d’ information et d’ entertainment, « divertissement »). Cinq ou six grandes entreprises taransnationales jouissent d’un quasi-monopole sur les programmes, et, pour elles, offrir aux Américains des analyses ne présente aucun interêt. Ce qu’elles ne contrôlent pas est sous la coupe des réseaux de diffusion televisée et radiophoniques confessionnels. Les Américains ne reçoivent presque jamais la moindre donnée culturel qui ne vienne pas de l’Amérique d’ elle même – c’est-à-dire des sources réligieuses ou des grandes entreprises. (...) En ce qui concerne les Lumières (...) le « créationnisme » est maintenant légalment enseigné dans de nombreux États afin de permettre en « équilibre » face au darwinisme et à l’ évolution, même s’il revêt parfois les habits de cette honteuse fausse science qu’est le « Dessein intelligente ». Le dédain des dirigeants pour la science fair du tort aux peuples et à la planète. (...) Le monde educatif est aussi infesté des charlatains réligieux ; dans les universités, la police néoconservative de la pensée menace des professeurs de renvoi et les condamne à une « neutralité » sans consistence.
La religion semble avoir de moins en moins de rapport avex le fait d’ aimer son prochain et de se comporter avex les autres comme on voudrait qu’ ils se comportent envers soi ; il s’ agit de plus en plus de se réjouir à l’ idée que son prochain sera réduit en chips quand le Christ reviendra, le pêcheur ne recevant que son dû. (...) Les mesures de contrôle social sont géneralment efficaces ; parmi elles, il y a le mantien derrière les barreaux de plus de deux millions de déclassés (...) des centaines de milliers d’ entre eux sont enfermés pour des délits non violents liés à la drogue. Le taux d’ incarceration en Amérique, 773 personnes par 100.000 est le plus fort du monde. En résume, l’ usine à idéologie et à inégalités produit des biens que la plupart des gens achetent sans même le savoir. Le prix est trop élevé et nous le payons tous. (págs. 293/5)
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